Open space : comment préserver son espace de travail ?

L’open space a été pensé pour favoriser la communication, le partage d’informations et la créativité. Mais au fil du temps, il est aussi devenu un symbole de bruit, dispersion et inconfort.

Entre conversations, téléphones, claviers qui crépitent et visioconférences simultanées, beaucoup de salariés peinent à trouver la concentration et le calme nécessaires pour bien travailler. Alors, comment concilier espace partagé, performance et santé ?

Voici les leviers concrets pour préserver son confort et son efficacité dans un environnement ouvert.

Gérer le bruit, premier facteur d’inconfort

Le bruit est la première source de gêne en open space. Même à faible intensité, il perturbe la concentration et augmente la fatigue mentale.

Solutions à mettre en place :
– Aménagements acoustiques : panneaux absorbants, cloisons mi-hautes, moquettes, plantes.
– Régulation collective du bruit : accords d’équipe sur les appels, les échanges, les réunions informelles.
– Zones différenciées : espaces calmes pour la concentration, zones collaboratives pour l’échange.

L’ergonomie, c’est aussi de l’aménagement spatial et organisationnel : le bon espace pour la bonne activité.

Adapter le poste de travail à soi

Même en open space, chaque poste doit pouvoir s’adapter à la morphologie et aux besoins de chacun.

Points clés :
– Une chaise réglable.
– Un écran bien positionné.
– Des rangements adaptés pour garder un espace clair.
– Un éclairage équilibré.

L’ergonomie, ce n’est pas un “plus”, c’est une condition de performance durable.

Favoriser la concentration et l’attention

Le multitâche et les interruptions fréquentes réduisent la productivité de près de 40 % selon plusieurs études.

Bonnes pratiques :
– Utiliser des casques à réduction de bruit pour les tâches exigeantes.
– Définir des “temps de silence” collectifs (par exemple, 9h-11h sans appels).
– Aménager des bulles de concentration ou petites salles isolées.
– Limiter les notifications numériques qui fragmentent l’attention.

La concentration est un effort cognitif : elle se protège comme une ressource précieuse.

Organiser la collaboration sans empiéter sur le confort

Travailler ensemble ne veut pas dire tout partager. Le bon équilibre entre interaction et isolement choisi fait la différence.

Conseils :
– Encourager les échanges… mais dans les zones dédiées.
– Fixer des règles claires : parler à voix basse, prévenir avant d’interrompre, utiliser la messagerie interne pour les demandes rapides.
– Aménager des espaces de convivialité séparés des zones de travail.

La performance collective passe par le respect du confort individuel.

Impliquer les équipes dans la réflexion sur l’espace

Les meilleurs aménagements sont ceux construits avec les salariés, pas pour eux. Impliquer les équipes dans le diagnostic et les ajustements renforce leur adhésion et leur satisfaction.

À faire :
– Organiser des ateliers participatifs sur l’usage des espaces.
– Identifier les irritants du quotidien et les solutions simples.
– Tester les aménagements avant de les généraliser.

L’espace de travail n’est pas figé : c’est un outil vivant d’organisation qui doit évoluer avec les usages.

Conclusion

Préserver le confort en open space, ce n’est pas revenir au bureau individuel, mais repenser les conditions de travail collectives. Un environnement bien conçu, où l’on peut se concentrer, échanger et récupérer, est un levier direct de santé et de performance.

L’ergonomie agit ici encore comme un trait d’union entre bien-être et efficacité. Parce qu’un espace adapté, c’est un salarié qui travaille mieux et une entreprise qui avance ensemble, plus durablement.

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