Introduction
Douleurs au cou, aux épaules, au dos ou aux poignets… Ces signaux sont loin d’être anodins. Ils peuvent être les premiers symptômes de troubles musculosquelettiques (TMS), la première cause de maladies professionnelles en France.
Les TMS ne sont pas une fatalité : ils peuvent être anticipés, détectés et prévenus grâce à une approche ergonomique adaptée. Mais pour agir efficacement, encore faut-il comprendre d’où ils viennent.
Qu’est-ce qu’un TMS ?
Les troubles musculosquelettiques regroupent un ensemble de pathologies qui affectent les muscles, tendons, nerfs ou articulations. Ils se développent progressivement, à force de gestes répétitifs, de postures contraignantes ou de sollicitations excessives.
Les zones les plus touchées :
– Le dos (lombalgies, tensions dorsales),
– Les épaules (tendinites, douleurs articulaires),
– Les coudes et poignets (syndrome du canal carpien, épicondylite),
– Les genoux ou les membres inférieurs, selon les activités physiques.
En résumé : un TMS est le résultat d’un déséquilibre entre les exigences du travail et les capacités du corps.
Les causes principales des TMS
Les TMS sont multifactoriels : ils ne dépendent jamais d’une seule cause. Voici les trois grands types de facteurs à connaître :
1️⃣ Facteurs biomécaniques : gestes répétitifs, efforts excessifs, postures statiques, vibrations mécaniques.
2️⃣ Facteurs organisationnels : pression temporelle, manque de pauses, rotation insuffisante des tâches.
3️⃣ Facteurs psychosociaux : stress, surcharge mentale, manque de soutien hiérarchique.
L’apparition d’un TMS est souvent le résultat combiné de ces trois dimensions.
Les signes avant-coureurs à surveiller
Les TMS s’installent souvent progressivement, sans alerter immédiatement. Voici les signaux qui doivent attirer l’attention :
– Douleurs ponctuelles devenant récurrentes,
– Sensation de raideur ou de perte de force,
– Difficulté à accomplir certains gestes,
– Picotements, fourmillements ou engourdissements.
À ce stade, agir vite permet d’éviter une aggravation et un arrêt de travail.
Comment prévenir les TMS ?
La prévention repose sur trois niveaux d’action complémentaires :
🏗️ Agir sur le poste de travail : adapter l’environnement de travail, réduire les efforts et les gestes répétitifs.
🧍 Agir sur l’organisation : répartir les charges, alterner les tâches, favoriser les pauses et la communication.
🎓 Agir sur les comportements : former aux bons gestes, sensibiliser à l’écoute du corps et encourager les retours d’expérience.
L’ergonomie joue ici un rôle central : elle identifie les situations à risque et propose des solutions sur mesure, co-construites avec les équipes.
Les bénéfices d’une prévention réussie
Investir dans la prévention des TMS, c’est :
– Moins d’arrêts de travail,
– Moins de douleurs et plus de bien-être,
– Une meilleure efficacité et satisfaction,
– Une image d’entreprise responsable et humaine.
La prévention ergonomique n’est pas une dépense : c’est un investissement durable dans la santé et la performance.
Conclusion
Les TMS ne sont pas une fatalité. Avec une démarche ergonomique proactive, il est possible de préserver la santé des salariés, d’améliorer la performance collective et de renforcer la qualité de vie au travail.
Comprendre les TMS, c’est déjà commencer à les prévenir.